jeudi 24 mai 2012

Un deuil dangereux d'Anne Perry


Résumé : Décembre 1856 à Londres. William Monk et son équipier, le sergent John Evan, enquêtent sur la mort d’Octavia Haslett, une des filles de Sir Basil Moidore qu’on a retrouvée poignardée dans sa chambre. Comme il s’agit d’une famille huppée, le chef Runcorn recommande à son inspecteur de mener ses investigations avec du doigté et une certaine retenue. La thèse officielle attribue ce crime à un cambrioleur qui aurait été surpris par la victime. Après avoir présenté ses condoléances aux membres de la famille, Monk commence à les interroger mais, visiblement, ses manières comme ses questions déplaisent. De son côté, Evan retrouve Chinese Paddy, marchand de poisson le jour et monte-en-l’air le soir. Durant la nuit tragique, il faisait le guet à proximité de la maison de Sir Basil, et affirme n’avoir vu personne en sortir. Monk doit s’y résoudre : le meurtrier était déjà dans la maison. Il a ensuite maquillé le meurtre pour brouiller les pistes.

Mon avis : Deuxième opus des enquêtes de Monk. Le style est toujours agréable, et même plus, car en effet, je n'ai trouvé aucun passage longuet. Si j'en ai trouvé certains un peu répétitifs, et si j'ai eut des envies de meurtres pour certains personnages, ce livre était vraiment bien à lire. Il se lit assez lentement, vu que le vocabulaire usité est bien celui de l'époque victorienne, et qu'il y a quand même cinq cents pages de lecture. Mais, il se lit vite aussi, parce que le point de vue de Monk comme celui d'Hester est vraiment intéressant, attrayant, assez fluide dans le fond, et ce, à cause des caractères de ces deux personnages qui ont une relation toute particulière.
L'enquête est bien tracée aussi, on se pose vraiment des questions, on essaie de trouver le coupable sans y parvenir et on doute de tout le monde, surtout dans l'univers famillial des Moidore ou je n'ai pas eut l'impression que les gens s'aimaient entre eux totalement.
On sent aussi tout le long de ce livre, la dure réalité des femmes de cette époque, notamment à cause d'Hester, qui est trop intelligente au goût des autres hommes, et on se rend compte qu'on a tout de même évolué sur ce point de vue depuis, car avant c'était "une femme doit se contenter d'être bête, d'écouter, d'approuver, d'obéir et voilà tout". Pas très réjouissant comme statut.
Bref, ce livre était très bien, et je dois dire qu'il est rare que je sois déçu par des livres venant de 10/18 de la collection des grands détectives et qui plus est de l'époque victorienne ou d'avant guerre, parce qu'à chaque fois ce sont des vrais bijoux (je fais ici référence à Gyles Brandreth & Frank Tallis).

3 commentaires:

  1. C'est dans celui là que l'avocat embrasse Hester?

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    1. Ben tu viens de le lire, tu dois bien te souvenir si Hester se fait embrasser :'D

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