Résumé : Que se passerait-il outre-Manche si, par le plus grand des hasards, Sa Majesté la Reine se découvrait une passion pour la lecture ? Si, tout d'un coup, plus rien n'arrêtait son insatiable soif de livres, au point qu'Elle en vienne à négliger ses engagements royaux ?
C'est à cette drôle de fiction que nous invite Alan Bennett, le plus grinçant des comiques anglais. Henry James, les sœurs Brontë, le sulfureux Jean Genet et bien d'autres défilent sous l'œil implacable d'Elizabeth, cependant que le monde empesé et so british de Buckingham Palace s'inquiète : du valet de chambre au prince Philip, d'aucuns grincent des dents tandis que la royale passion littéraire met sens dessus dessous l'implacable protocole de la maison Windsor.
C'est en maitre de l'humour décalé qu'Alain Bennett a concocté cette joyeuse farce qui, par-delà la drôlerie, est aussi une belle réflexion sur le pouvoir subversif de la lecture.
Mon avis : Ce simple petit livre, qui se lit assez vite
(en une heure l’affaire est pliée), a réussi à me bouleverser tout l’estomac et
le cœur, m'a arraché pleins de sourires, et à me donner encore plus envie de
lire que je ne l’avais jamais été.
L’histoire est simple, la reine d’Angleterre, vieille comme
elle est, découvre un jour, le plaisir de la lecture, et il en découle alors un
feu d’artifice, un arbre aux multiples branches, un effet papillon, qui lui
fait lire, un peu, puis beaucoup, et jusqu’à ce que ça en devienne indispensable.
Alors forcément, pour les gens de la monarchie, c’est pas
bien, vous comprenez, une reine qui lit, au lieu de s’occuper comme il se doit
de ses devoirs…
Ce livre m’a bouleversé l’estomac, parce que je ne pensais
pas qu’il n’y avait que le peuple qui lisait. Je croyais que les politiciens,
ou les monarchiens (j’invente un mot là non ?), lisaient eux aussi. Que la
reine s’ennuyait tellement qu’elle lisait tout le temps. Et je me suis trompée.
Après, peut-être que c’est faux, vu que ce livre est une fiction, mais tout de
même, je suppose que c’est la vérité.
Et j’ai vraiment trouvé ça horrible qu’on lui fasse disparaître
ces livres.
Ce livre nous montre qu’une reine se doit d’être une
décoration rien de plus. Et si j’ai adoré la reine, et Norman, tous les autres
personnages, mais vraiment tous (sauf un petit vieux à un moment), m’ont énervé
et m’ont donné envie de hurler. Parce que la reine n’a pas à lire, parce qu’elle
à d’autres choses à faire. Comme si lire était mal, comme si lire n’apportait
rien, comme si c’était les délurés qui lisaient. Alors que pas du tout, lire
permet de rencontrer un univers, de découvrir le monde, et c’est bien pratique
pour une reine qui n’y connaît rien et qui s’est sans cesse basé sur l’apparence
et qui découvre là des gens qu’elle a rencontré et qu’elle n’a jamais imaginé
ainsi.
Ce livre m’a arraché pleins de sourires, parce qu’il est
fait d’un cynisme bien maitrisé, que beaucoup de phrases m’ont fait sourire
pendant que d’autres personnages grinçaient les dents, que la reine m’a paru
vraiment adorable, et que je la plaignais.
La relation entre Norman et elle était vraiment jolie.
Et puis, pas mal de phrases étaient vraiment bien adressés à
ceux qui aiment lire, ou non, c’était des phrases vraies sur la littérature,
qui m’ont vraiment fait plaisir, et fait chaud au cœur.
D’autant plus, que finalement, le personnage principal est
des plus original : La reine d’Angleterre en personne ! Mais je
trouve, que cela fait un meilleur impact, du coup, et que ça entoure vraiment
bien le fait de lire, du coup.
Je pense que ce simple petit livre de cent vingt pages, peut
réellement avoir beaucoup d’impact. Je le conseille à tous ceux qui aiment
lire. A ceux qui n’aiment pas lire. A ceux qui ont peur de lire.
A ceux tout simplement qu’ils veulent savoir ce que c’est de
lire vraiment, quand on commence, et quand on n’arrive plus à en finir.
Note : 5/5 Coup de coeur °0°.
Anecdote : Je remercie mille fois Lilyroseyy de me l'avoir offert pour le swap ~ Je regrette pas du tout *o* !
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