lundi 29 octobre 2012
Lorsque j'étais une oeuvre d'art d'Eric-Emmanuel Schmitt
Résumé : Parce qu’il se sent médiocre et inexistant, un jeune homme va se suicider quand un artiste mégalomane suspend son geste. Il lui propose d’acheter son âme et son corps pour en faire une sculpture vivante, sublime ou monstrueuse, et une marchandise planétaire. Le désespéré accepte le pacte et l’opération, se laisse déshumaniser, et exposer aux yeux des foules, sous le nom d’Adam-bis. Mais peut-il abdiquer entièrement son humanité ? Grâce à l’amour d’une jeune-femme, « l’œuvre d’art » tente alors de sortir de l’emprise de son créateur et de retrouver sa conscience perdue. Cette fable excentrique, inquiétante et comique nous entraîne dans un monde rongé par le narcissisme, le culte du simulacre et de l’apparence, le totalitarisme de l’image : le nôtre
Mon avis : Ce fut mon premier Eric-Emmanuel Schmitt. Je l'ai eut lors d'un swap, car tout ce qui touche au statut de l'oeuvre d'art et de la beauté de l'art me touche beaucoup.
Et pour le coup, j'ai trouvé que ce livre représentait bien le statut de l'art, mais pas que : Il nous pose aussi une question philosophique sur nos limites d'être humain. Après tout, signer un papier en disant que l'on n'est plus qu'un objet, détruit-il en nous toute parcelle d'humanité ?
Le narrateur qui veut se suicider, fini par se vendre à un célèbre artiste pour devenir sa chose, son objet, son oeuvre maîtresse. Il subit alors tout ce qu'une peinture peut connaitre dans sa vie : Le scandale, les critiques, la vente, le vol, etc. Mais il subit surtout le fait de ne plus être vu qu'en tant qu'objet. Et j'ai trouvé cela fort vu qu'on lui demande de ne plus rien éprouver, et que c'est lui qui nous raconte l'histoire. Je me suis demandé comment tout allait se dérouler, et j'ai beaucoup aimé la suite des évènements. Ce concept de la beauté, de ce que le public voit, de la détérioration au fil des jours, m'a énormément rappelé un autre livre "Je suis l'homme le plus beau du monde" de Cyril Massarotto. Ou l'homme n'est plus humain, mais bel et bien objet de média, objet de succès et d'argent, et que naïf, il ne sert plus qu'à faire du revenu pour celui qui aura réussi à le trouver, à le changer et à le vendre
J'ai énormément apprécié ce livre, qui m'a choqué et rebuté, mais qui ne m'a pas vraiment surpris quand je sais ce que les artistes sont capables de faire pour se vendre (notamment au niveau du passage sur le body art). Le narrateur m'a fait beaucoup de peine, et j'avais vraiment peur que tout se termine mal. Mais l'histoire d'amour vient tout changer, et j'ai adoré Fiona et Hannibal.
Bien évidemment, j'ai trouvé Zeus vraiment rebutant et choquant, mais encore une fois ça ne m'a pas vraiment surpris quand je sais ce que sont capable les gens pour faire le scandale... Le scandale, qui est la chose qui se vend mieux en art.
Après, je me suis doutée du déroulement de l'histoire, bien que je me sois imaginé certaines choses. Je dirais que c'est un peu un point négatif, sans vraiment l'être.
J'ai trouvé que la couverture s'alliait parfaitement avec l'idée du livre. Représentant en quelque sorte une oeuvre de Warhol, l'homme qui a instaurer le quart d'heure warholien de célébrité.
J'ai vraiment été touché par ce livre, et je le conseille si vous avez aimer "Je suis l'homme le plus beau du monde" (si jamais vous ne l'avez pas lu mais que vous avez lu "Lorsque j'étais une oeuvre d'art" je vous le conseille également ! (et si vous n'en avez lu aucun des deux, essayer en au moins un)).
En bref, je ne ressors pas du tout déçue de ce livre.
Ma note : 18/20
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