mercredi 2 octobre 2013

La Controverse de Valladolid de Jean-Claude Carrière



Résumé :  Dans un couvent de Valladolid, quelque soixante ans après la découverte du Nouveau Monde, deux hommes s'affrontent dans un débat passionné : les Indiens sont-ils des hommes comme les autres ? Pour le dominicain Las Casas, ardent défenseur de la cause indienne, cela ne fait aucun doute : les Espagnols, avides de conquête, ont nié l'évidence, assujettissant et massacrant les indigènes par millions. Face à lui, le philosophe Sépulvéda affirme que certains peuples sont nés pour être dominés. Tous deux s'entendent sur un point : le nécessaire salut des âmes. L'issue de cette confrontation, déterminante pour des millions d'hommes, pourrait bien être surprenante...

Mon avis : Je connaissais cette controverse par le biais de ma professeur de français qui en avait parlé pour le thème de l'argumentation. Je me souvenais en gros de l'histoire pour avoir vu des extraits de film, ou le film entier, je sais plus, puis je me suis mise au livre, car je le voyais partout.
C'est pas franchement le genre d'histoire qui me botte mais c'est intéressant.

Le but de cette controverse a été de déterminer si les indiens ont une âme, et la conclusion est amère. Très amère. Mais on sent que c'est fait exprès, de fait c'est brillant. Las Casas a toujours vécu avec les indiens et les protèges, alors que Sépulveda fait plutôt l'inverse et les traite comme des esclaves nés, forcément, je préférais le premier, même si je préférait l'argumentaire du second, car le livre le dit lui même: L'évêque à moins d'argument que le philosophe et c'est un peu logique. Je comprenais le point de vue des deux, au niveau du contexte, et si j'ai apprécié ma lecture, j'attendais tout de même le dénouement car Las Casas, pauvre en rhétorique, ne cessait de répéter les même choses qui au bout d'un moment était des plus pesant.

Las Casas est un personnage sympathique, mais faible d'argument, et si Sépulveda est détestable, je le respectait d'une certaine façon. J'ai aimé le légat, qui joue le rôle du juge, et les indiens que l'on fait venir à un moment.
Cette controverse a des bons côtés, et j'ai aimé la plume de l'auteur, malgré quelques lourdeurs à certains moments.
C'est un bon ouvrage, pour qui veut savoir comment à l'époque l'on pouvait penser que les indiens n'avaient pas d'âme.

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