dimanche 10 novembre 2013

Le joueur d'échecs de Stefan Zweig


Résumé : Qui est cet inconnu capable d'en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu'antipathique ? Peut-on croire, comme il l'affirme, qu'il n'a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l'inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l'isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d'illustration à la charmante époque où nous vivons ».

Mon avis : Je ne connaissais pas du tout l'histoire de ce livre, si je l'ai acheté c'est principalement parce qu'on en parle dans les Malaussène de Daniel Pennac, et que de fait j'ai été intrigué. Je l'ai donc lu, et comment dire...L'on connait les camps de concentration, voire même ceux d'extermination, et j'avoue que c'est tout à fait atroce, mais finalement, les allemands n'ont pas fait que ça.

L'histoire commence quand on apprend comment un certain garçon sans culture est devenu le champion du monde, et que le narrateur se retrouve en voyage sur le même bateau que lui et qu'il veut en appendre plus sur lui. Il arrive alors à le rencontrer, mais fait aussi la rencontre d'un homme tout à fait particulier et qui parviens à faire une chose incroyable. C'est de l'histoire de cet inconnu que contera ce livre. D'un homme qui a été enfermé dans une chambre sans repère pendant des jours, avec pour seule sortie, des salles d'interrogatoires où il devait cracher tout ce qu'il savait.

On voit peu à peu la descente aux enfers, l'horrible côté de ce chatiment qui pourrait pourtant paraître confortable à côter de ce que subissait les juifs des camps de concentration. C'est une torture psychologique qui s'y déroule, et c'est assez glauque. Finalement, le narrateur arrive à s'accrocher grâce à quelque chose, mais je dirais que cela l'a rendu encore plus fou. La conclusion de ce livre est amer, et même si finalement l'inconnu s'en est sorti sans séquelle physique ni rien, on peut dire qu'il sera marqué à vie par ce qui lui est arrivé.

L'écriture est plutôt bonne, pas très compliquée mais pas non plus trop simple. L'on apprécie l'histoire au fil des pages et c'est décris avec assez de finesse pour nous toucher.

L'on ressors un peu plus informé sur d'autres horreurs qui se sont déroulé durant les guerres et c'est plutôt terrifiant de se constater à quel point les humains sont doués pour inventer des tortures assez fines pour rendre quelqu'un de fou.

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