dimanche 19 mai 2013

L'échelle de Dionysos de Luca di Fulvio


Résumé : 31 décembre 1899. Premier d'une longue série, un carnage à La Mignatta (la Sangsue), repaire des voleurs, violeurs, prostituées et misérables rejetés par la ville, ensanglante le siècle nouveau. Dans cette zone de non-droit, reclus dans leurs somptueuses villas, vivent aussi les riches actionnaires d'une sucrerie. Tel un Dionysos saisi par une orgie de violence, le " monstre assassin " s'est acharné sur le corps de leurs femmes. Muté au cœur de cette poudrière, l'inspecteur Milton Germinal, héroïnomane repenti, tente de décrypter la signature du tueur dans ses rituels macabres. Une descente aux enfers qui le sauvera, ou le mènera à sa perdition. Car celui qu'il traque semble prêt à franchir tous les paliers de l'horreur pour atteindre son but mystérieux... Retrouvant l'émerveillement des lectures adolescentes, Luca di Fulvio nous ramène à la grande tradition du feuilleton dans ce qu'il a de plus noble. Sombre, complexe, original, ce thriller fulgurant aux dimensions de tragédie antique nous fait dire que Dickens, Hugo, Dumas et Zola ont enfin rencontré Thomas Harris !

Mon avis : Ce livre à l'allure d'un livre de steam punk, et aussi d'une tragédie grec, c'est vrai. Ce livre est très étrange, et malgré son côté un peu décalé, est très sérieux et assez magique. Bien que souvent on nous parlait d'autre chose que l'enquête, celle ci est toujours présente par les personnages semblant tous cacher quelque chose. Que ce soit le Docteur Noverre, que j'ai énormément apprécié par son physique atypique, son  caractère et sa façon d'avoir une certaine autorité sur Germinal. Ou bien encore, Germinal Milton, sa façon de se droguer et le pourquoi du comment que l'on apprend au fur et à mesure, et sa relation avec Ignès, une mystérieuse femme au passé tout aussi sombre et dont leur couple m'a fait super battre mon coeur (deux écorchés ensembles). Ou bien même alors, Sciron que j'ai détesté dans sa manière de traiter les gens, ou Stigle, qui m'étais indifférente, ou même Zôla que j'ai adoré et notamment comment il est avec Noverre.
Tant de personnages tout aussi originaux, au passé louche, et à l'aspect étrange, qui m'ont fasciné.

Après, au niveau de l'histoire, j'ai beaucoup aimé aussi, parce que c'est très mystique, ritualiste, qu'on se demande tout le long le pourquoi du comment, et qu'on n'apprend pas forcément tout à la toute fin (dans le sens où, au fur et à mesure on a des informations). L'enquête trainait parfois en longueur, mais ça allait. J'ai beaucoup aimé la dernière partie de l'histoire qui nous révèle tout.
Finalement ce livre est très intéressant et je ne comprends pas pourquoi il a eut si peu de succès.


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